CE1 ABC
L'oiseau du Colorado
L’oiseau du Colorado
Mange du miel et des gâteaux
Du chocolat et des mandarines
Des dragées des nougatines
Des framboises des roudoudous
De la glace et du caramel mou.
L’oiseau du Colorado
Boit du champagne et du sirop
Suc de fraise et lait d’autruche
Jus d’ananas glacé en cruche
Sang de pêche et navet
Whisky menthe et café.
L’oiseau du Colorado
Dans un grand lit fait un petit dodo
Puis il s’envole dans les nuages
Pour regarder les images
Et jouer un bon moment
Avec la pluie et le beau temps.
Robert Desnos
En sortant de l'école
En sortant de l'école
nous avons rencontré
un grand chemin de fer
qui nous a emmenés
tout autour de la terre
dans un wagon doré
Tout autour de la terre
nous avons rencontré
la mer qui se promenait
avec tous ses coquillages
ses îles parfumées
et puis ses beaux naufrages
et ses saumons fumés
nous avons rencontré
un grand chemin de fer
qui nous a emmenés
tout autour de la terre
dans un wagon doré
Tout autour de la terre
nous avons rencontré
la mer qui se promenait
avec tous ses coquillages
ses îles parfumées
et puis ses beaux naufrages
et ses saumons fumés
Au-dessus de la mer
nous avons rencontré
la lune et les étoiles
sur un bateau à voiles
partant pour le Japon
et les trois mousquetaires
des cinq doigts de la main
tournant ma manivelle
d'un petit sous-marin
plongeant au fond des mers
pour chercher des oursins
Revenant sur la terre
nous avons rencontré
sur la voie de chemin de fer
une maison qui fuyait
fuyait tout autour de la Terre
fuyait tout autour de la mer
fuyait devant l'hiver
qui voulait l'attraper
nous avons rencontré
la lune et les étoiles
sur un bateau à voiles
partant pour le Japon
et les trois mousquetaires
des cinq doigts de la main
tournant ma manivelle
d'un petit sous-marin
plongeant au fond des mers
pour chercher des oursins
Revenant sur la terre
nous avons rencontré
sur la voie de chemin de fer
une maison qui fuyait
fuyait tout autour de la Terre
fuyait tout autour de la mer
fuyait devant l'hiver
qui voulait l'attraper
Mais nous sur notre chemin de fer
on s'est mis à rouler
rouler derrière l'hiver
et on l'a écrasé
et la maison s'est arrêtée
et le printemps nous a salués
C'était lui le garde-barrière
et il nous a bien remerciés
et toutes les fleurs de toute la terre
soudain se sont mises à pousser
pousser à tort et à travers
sur la voie du chemin de fer
qui ne voulait plus avancer
de peur de les abîmer
on s'est mis à rouler
rouler derrière l'hiver
et on l'a écrasé
et la maison s'est arrêtée
et le printemps nous a salués
C'était lui le garde-barrière
et il nous a bien remerciés
et toutes les fleurs de toute la terre
soudain se sont mises à pousser
pousser à tort et à travers
sur la voie du chemin de fer
qui ne voulait plus avancer
de peur de les abîmer
Alors on est revenu à pied
à pied tout autour de la terre
à pied tout autour de la mer
tout autour du soleil
de la lune et des étoiles
A pied à cheval en voiture
et en bateau à voiles.
à pied tout autour de la terre
à pied tout autour de la mer
tout autour du soleil
de la lune et des étoiles
A pied à cheval en voiture
et en bateau à voiles.
Jacques Prévert
Attention! Ne copier la poésie que jusqu'à "oursins"!!!
Bonjour monsieur l'hiver
- Hé ! bonjour monsieur l'Hiver !
Ça faisait longtemps...
Bienvenue sur notre terre,
Magicien tout blanc.
- Les montagnes t'espéraient ;
Les sapins pleuraient ;
Les marmottes s'indignaient ;
Reviendra-t-il jamais ?
- Mes patins s'ennuyaient ;
Mes petits skis aussi ;
On était tous inquiets ;
Reviendra-t-il jamais ?
- Hé ! bonjour monsieur l'Hiver !
Ça faisait longtemps ...
Bienvenue sur notre terre,
Magicien tout blanc.
Patrick Bousquet
Le givre
Le givre a mis sur mes carreaux
Toute une blanche carapace
De sapins et de bouleaux
Des étoiles et des animaux
À longue fourrure de glace.
Je vois aussi sur mes carreaux
Un homme chaussé de raquettes.
Serait-ce donc un Esquimau
Qui va sortir de sa cachette
Et déposer sur son traîneau
Quelque mystérieuse bête ?
Le givre fond sur mes carreaux.
Dans ma chambre la bûche flambe.
Adieu, sapins et animaux.
Mon Esquimau n’a plus de jambes.
Quel dommage, c’était si beau !
Marcelle Vérité
Bonne année !
Bonne année à toutes les choses :
Au monde ! A la mer ! Aux forêts !
Bonne année à toutes les roses
Que l'hiver prépare en secret.
Bonne année à tous ceux qui m'aiment
Et qui m'entendent ici-bas...
Et bonne année aussi, quand même,
A tous ceux qui ne m'aiment pas !
Au monde ! A la mer ! Aux forêts !
Bonne année à toutes les roses
Que l'hiver prépare en secret.
Bonne année à tous ceux qui m'aiment
Et qui m'entendent ici-bas...
Et bonne année aussi, quand même,
A tous ceux qui ne m'aiment pas !
Rosemonde Gérard
La galette des rois
Dans la galette des rois
Il y a une part pour toi.
Si tu trouves la fève
Tu deviens le roi.
La galette des rois
Qu'on la coupe en treize
Ou qu'on la coupe en trois
Il n'y a qu'un seul roi.
Quand la galette des rois
A désigné son roi
Le roi choisit sa reine
Et après tout le monde boit.
Pierre Ruaud
Minuit sonne
Chant popuaire suédois
Minuit sonne
0:00s
Dans Paris
Dans Paris il y a une rue;
Dans cette rue il y a une maison;
Dans cette maison il y a un escalier;
Dans cette rue il y a une maison;
Dans cette maison il y a un escalier;
Dans cet escalier il y a une chambre;
Dans cette chambre il y a une table;
Sur cette table il y a un tapis;
Sur ce tapis il y a une cage;
Sur cette table il y a un tapis;
Sur ce tapis il y a une cage;
Dans cette cage il y a un nid;
Dans ce nid il y a un œuf,
Dans cet œuf il y a un oiseau.
Dans ce nid il y a un œuf,
Dans cet œuf il y a un oiseau.
L'oiseau renversa l'œuf;
L'œuf renversa le nid;
Le nid renversa la cage;
La cage renversa le tapis;
Le tapis renversa la table;
La table renversa la chambre;
La chambre renversa l'escalier;
L'escalier renversa la maison;
la maison renversa la rue;
la rue renversa la ville de Paris.
Paul Éluard
Vent frais, vent du matin
Vent frais, vent du matin
Vent qui souffle au sommet des grands pins
Joie du vent qui souffle
Allons dans le grand
Vent frais, vent du matin
Vent qui souffle au sommet des grands pins
Joie du vent qui souffle
Allons dans le grand...
Deux poésies sur l'abeille
Une abeille sur la main
Qui vient apporter du miel,
Une abeille du matin
Qui remplit son escarcelle,
Une abeille bien gentille
Qui pique mieux qu’une aiguille,
Une abeille qui travaille
Pour les garçons et les filles,
Une abeille cueille au ciel
Une goutte de soleil !
Louis Guillaume
La fleur
Sortant d’une longue torpeur,
Par l’air frais du printemps,
L’abeille, émue par la douceur,
Se dirige vers l’avant.
Accueillant de ses ailes,
La céleste lumière,
Elle s’envole vers le ciel,
Par la brise légère.
A travers la brume du matin
Elle découvre dans le lointain,
Une douce lueur,
Lui offrant son cœur,
Eclairé par un soleil d’or,
Afin de prendre le divin trésor.
Philippe Wilmart
Colchiques dans les prés
Colchiques dans les près
Fleurissent, fleurissent,
Colchiques dans les près:
C'est la fin de l'été.
Les feuilles d'automne
Emportées par le vent
En ronde monotone
Tombent en tourbillonnant.
Châtaignes dans les bois
Se fendent, se fendent,
Châtaignes dans les bois
Se fendent sous les pas.
Les feuilles d'automne
Emportées par le vent
En ronde monotone
Tombent en tourbillonnant.
Nuages dans le ciel
S'étirent, s'étirent,
Nuages dans le ciel
S'étirent comme une aile.
Les feuilles d'automne
Emportées par le vent
En ronde monotone
Tombent en tourbillonnant.
Et ce chant dans mon coeur
Murmure, murmure,
Et ce chant dans mon coeur
Appelle le bonheur.
Les feuilles d'automne
Emportées par le vent
En ronde monotone
Tombent en tourbillonnant.
Jacqueline Debatte pour les paroles
Francine Cockenpot pour la mélodie
L'automne
On voit tout le temps, en automne,
Quelque chose qui vous étonne,
C’est une branche, tout à coup,
Qui s’effeuille dans votre cou.
C’est un petit arbre tout rouge,
Un, d’une autre couleur encor,
Et puis, partout, ces feuilles d’or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
Lucie Delarue-Mardrus
Quand automne en saison revient
Quand automne en saison revient,
La forêt met sa robe rousse
Et les glands tombent sur la mousse
Où dansent en rond les lapins.
Les souris font de grands festins
Pendant que les champignons poussent.
Ah ! Que la vie est douce, douce
Quand automne en saison revient.
Samivel
Sur l'arbre rouge
Sur l'arbre rouge, as-tu vu
Le corbeau noir ?
L'as-tu entendu ?
En claquant du bec, il a dit
Que tout est fini ;
Les fossés sont froids,
La terre est mouillée.
Nous n'irons plus rire et nous cacher,
Dans la bonne chaleur du blé.
Le corbeau noir a dit cela,
En passant,
Dans l'arbre rouge couleur de sang.
Marguerite Burnat-Provins
Chanson des escargots
A l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Jacques Prévert
Voyages
...
Si j’avais une bicyclette
J’irais, dès le soleil levant
Par les routes blanches et nettes
J’irais plus vite que le vent
Si j’avais une automobile
Je roulerais au clair matin
Je roulerais de ville en ville
Jusqu’aux murailles de Pékin
Ernest PEROCHON
Je voulais dans mon cartable
Je voulais dans mon cartable
Emporter mes châteaux de sable,
Mon cerf-volant, des coquillages
Et le portique de la plage.
Maman m’a dit :
"Ça n’est pas permis
Et puis tout ça
Ça ne rentre pas !"
Alors j’ai pris un beau stylo,
Pour le goûter quelques gâteaux
Et que des choses raisonnables.
Plus trois petits grains de sable !
Pierre Ruaud